Aller passer deux jours en avril dans une station de ski suisse, quand on ne fait pas de ski, ça peut paraître bizarre. Sauf quand il s’agit de se rendre dans un festival tel que Caprices.
Depuis le temps que j’entendais parler de ce festival, il fallait que je le fasse un jour. Le chemin est long, très long pour arriver à Cran-Montana, en Suisse. Mais une fois arrivé, on profite du lieu. Le festival est donc planté dans une station de ski assez huppée où il est fréquent de croiser des voitures de luxe, souvent immatriculées dans des lieux comme Monaco.
Mais là n’est pas l’essentiel. Le festival est là pour fêter la fin de la saison de ski. Il reste un peu de neige, et donc il fait encore un peu frais. Une fois entré sur le site du festival, on retrouve l’organisation à la suisse. Très carré, ce qui n’est pas pour déplaire non plus. Pour ceux qui justement ont peur du froid, il faut savoir que l’ensemble du site est protégé et donc, même entre les scènes, on passe dans des tunnels, ce qui évite d’attraper froid. Par contre, ces tunnels sont rapidement saturés et il y est difficile de circuler.
Le festival commence pour moi par Jimi Tenor, musicien finlandais. Outre la tenue très « tapisserie des années 70 », le concert se révèle être une bonne surprise et une bonne découverte.
J’enchaine aussitôt pour aller voir la très séduisante Loane. Mais plus que le physique, la chanteuse dévoile une très jolie voix.
La suite se situe au reservoir où Oxmo Puccino présente son concert. Le rappeur français a le courage de donner ses concerts entouré d’un groupe, et la sauce prend bien. On sent que le bonhomme ne s’est pas contenté de la recette habituelle dans le rap et a tissé une culture musicale très variée.
Place ensuite à Thomas Dutronc, qui se place plus dans la veine « pop française radiophonique ». Cela dit, le bonhomme est intéressant, et propose un concert sympa.
Sergent Garcia arrive enfin pour casser un peu ce rythme très francophone et faire danser un peu le public en attendant Julien Doré.
L’intéressé, presque tout droit sorti de la nouvelle star, a l’honneur de faire partie des maigres exceptions. Il démontre qu’il est tout à fait capable de créer des chansons par lui même, et s’est trouvé un vrai univers propre. Il a presque déjà réussi à sortir du coffre qui enferme trop les candidats à ces émissions. Vivement qu’il confirme !
Il est alors temps d’aller se coucher. A défaut de camping, je passe la nuit dans un de ces abris anti-atomique dont les suisses ont le secret.
Arrive donc le samedi, et mauvaise nouvelle : Ayo ne pourra être présente. Et trop tard pour la remplacer. On décale donc tout et on place le vainqueur du New Talent Tour : Mark Kelly.
Et ce Mark Kelly se révélera être une belle surprise. Un look à la Tété mais un style bien différent.
De même, les locaux de Hell’s Kitchen, qui jouent avec des instruments principalement issus de leur cuisine, feront sensation avec leur inventivité.
Sur la grande scène, c’est aussi Yaël Naim qui fera démonstration de sa grâce. Et comme la première fois que je l’ai vue, un impressionnant silence de respect plane dans le chapiteau pour l’écouter.
Au réservoir, c’est The Young Gods et Nada Surf qui se succèdent. Les vieux routards en connaissent long sur la manière de mener un concert et ça se voit.
Des problèmes de batterie d’appareil photo m’empêcheront de voir Anais en clotûre. Dommage, pour une autre fois sans doute. Il est déjà temps de rentrer en France. Merci Caprices !