Second passage de Rage Against the Machine en France pour cette nouvelle tournée, c’était à Rock en Seine, le 20 août pour une journée exceptionnelle.
Déclarée comme seule date en France du groupe durant l’été, ça n’en était pas moins le deuxième passage du groupe en France cette année après le concert de Bercy en juin.
Et RATM, c’est au même titre que Nirvana le gros regret de ne jamais les avoir vu sur scène jusque là. Alors quand l’occasion se présente, on n’attend pas longtemps : on prend sa place et ses billets de train et on compte les jours jusqu’au jour J.
Et le jour J, c’était hier, le 20 août. Après l’inintéressant voyage en train et en métro, on arrive aux portes du parc de Saint Cloud. Le fait d’avoir invité plusieurs autres groupes avant étale au maximum les arrivées de spectateurs. Il est déjà 19 heures, Blood Red Shoes a déjà terminé son concert, et l’entrée se fait plutôt rapidement.
Nous voici sur place. On découvre un joli parc très « parisien » dans lesquel les statues et bassins ont été protégés par des séparations de barrière. Mais là n’est pas l’essentiel, loin de là. Une seule scène est installé pour l’instant, quoi de plus normal puisque les autres ne serviront que les 28 et 29 août. On se retrouve donc au milieu du concert de Lostprophets sur l’esplanade de la grande scène.
Peu attiré par le concert en cours, on découvre surtout les lieux : même si le terrain est un peu en pente et la scène assez relevée, on est loin de la Grande Scène des Eurockéennes. Autre constatation : déjà beaucoup de monde, et une moyenne d’âge clairement supérieure à celle qu’on peut voir dans un festival habituellement, même à Paris. Evidemment, la tête d’affiche du soir y est pour quelque chose.
Les Lostprophets laissent place assez rapidement à Mix Master Mike, qui laissera une impression d’un concert des Beastie Boys (normal évidemment) mélangé avec une prestation de DJ Zebra. Même si parfois il y a eu des accroches bizarres, l’impression générale est plutôt positives. Mais dans le public, il est clair que les têtes n’y sont pas. Ils sont venu pour les rage, et le reste n’est presque que perte de temps.
La nuit tombe doucement, et enfin, presque à l’heure, les lumières s’éteignent : voilà les Rage. Entrée sur fond de sonnerie d’alerte, les 4 sont habillés à la mode Guantanamo, comme les prisonniers qu’on a vu tristement torturés par l’armée américaine. Le côté politique est déjà là.
Seulement, début de concert sur le côté, les gens sont contents, mais ça sent trop le parfum et le déo pour un concert de cette envergure là où je suis. Je laisse une chance au public autour de moi sur 2-3 chansons, et n’y tenant plus, je prends le train de 3 mecs motivés pour descendre plus près de la scène.
Et là, j’ai vécu plus d’une heure de véritable guerre. Depuis System of a Down, je n’avais pas sauté et pogoté comme ça. Plutôt sympatique et respectueux, le pogo était tout à la fois quand même assez sauvage. Seul regret, voir tous ces gens se lancer dans des slams quand il était si difficile de décoller les bras de son corps pour éviter de les prendre sur la nuque.
Les classiques s’enchainent, avec assez peu de discours entre les chansons, presque étonnant pour un groupe aussi revendicatif. La fin du concert approche, on sait que pour les rappels, il reste le dessert : Freedom et Killing in the name.
Le temps de reprendre son souffle sur l’internationale en russe proposée en intro de Freedom, et c’est reparti.
Au final : un concert énorme, une assez bonne ambiance, un t-shirt trempé de sueur et bien plus que la satisfaction de l’avoir fait. Seul regret : ne pas les avoir vu avant leur longue trêve pour pouvoir comparer. A quand vous voulez messieurs !